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Comment endormir bébé ?

Cécile Glaude
Par Cécile Glaude - responsable petite enfance
Cécile Glaude
bébé qui dort

Le sommeil est souvent la préoccupation la plus importante des jeunes parents. Comment endormir bébé ? Comment l’aider à faire de bonnes nuits de sommeil ? Quand bébé ne dort pas ou peu, la fatigue voire l’épuisement des parents s’installent et c’est bien souvent une véritable souffrance pour les familles. Le rythme de sommeil du tout petit se transforme au cours de ses premiers mois de vie et nécessite de nombreux ajustement de la part des parents et professionnels qui l’entourent. Voici quelques conseils pour accompagner l’endormissement et le sommeil de votre bébé.

Les techniques pour endormir bébé paisiblement

Etre détendu !

Bon plus facile à dire qu’à faire surtout quand on manque de sommeil ! Mais votre état émotionnel joue un rôle très important sur votre bébé dans les premiers mois. Plus vous serez calme et serein plus votre enfant le sera également, il se laissera plus facilement aller au sommeil. Si vous êtes tendu, passez le relais, prenez 5 minutes pour vous détendre, respirez profondément, quel que soit votre petit truc à vous, utilisez le pour vous apaiser avant d’apaiser votre enfant. Evitez de regarder l’heure ou de vous minutez, rien de pire pour faire monter la tension : si vous y arrivez le plus facilitant pour bébé est de rester centré sur lui et sur votre relation.

Mettre en place un rituel

Une chanson, une histoire, un câlin, des paroles douces, une formule magique, laisser la porte ouverte, des bruits de fond… etc sont autant de rituels présents dans les familles. Rassurants pour l’enfant ils envoient également un message au cerveau qui se prépare alors au sommeil. Le rituel commence très tôt dans la soirée par une séquence immuable et structurante pour votre enfant : prendre son bain, mettre son pyjama, manger, se brosser les dents… etc. Toute cette séquence prépare petit à petit le cerveau de votre enfant au repos, crée un cadre rassurant et lui permet d’anticiper le coucher. De petits changements dans sa routine peuvent avoir un effet négatif sur son coucher, conservez là même en vacances pour maintenir les repères de votre enfant.

S’appuyez sur les signaux de fatigue de votre bébé pour le coucher

Se frotter les yeux, bâiller, rechercher son doudou et sa tétine, mais aussi, irritabilité, excitation, opposition, vous connaissez bien votre enfant et savez ce qui annonce l’arrivée du sommeil de bébé. Plus vous vous baserez sur ses signaux plus vous l’aiderez à s’endormir facilement et rapidement. Même si le rythme de votre enfant est déjà bien installé, d’un jour à l’autre le petit train du sommeil de bébé peut avoir quelques minutes d’avance ou de retard. Pour éviter énervement et tension, couchez-le quand il vous montre qu’il est fatigué même si ce n’est pas l’heure de sa sieste habituelle.

Se coucher doit rester un moment de plaisir avant tout !

Evitez d’utiliser le lit, le sommeil ou la chambre comme une « punition ».

Un plaisir oui mais sans trop d’excitation

Si le lit ne doit pas être perçu comme une punition il ne doit pas non plus être un terrain de jeux. Il est donc préférable de ne pas placer de jouets dans le lit de bébé et de ne pas surcharger la décoration de son lit et de sa chambre. Un massage ou un moment de relaxation / respiration, musique douce peuvent favoriser la détente et le bien-être si vous et votre enfant y êtes réceptifs.

Comptines et bruits blancs, bons ou mauvais conseils ?

Tout dépend de votre enfant. Pour créer un environnement propice à la détente, observez votre enfant et ses réactions à son environnement. Il a besoin d’un lieu familier personnalisé et fixe : sa chambre ou une pièce de la maison en particulier, une température favorable entre 18 et 20 degrés avec un objet qu’il aime : doudou… L’ambiance sensorielle apaisante ne sera pas la même pour tous les bébés : une luminosité douce ou le noir total ou en pleine lumière, dans le silence ou avec des sons rassurants, des comptines, des odeurs : votre tee-shirt, sa gigoteuse… A chaque enfant son mode d’apaisement et de réassurance. Les sons blancs peuvent être intéressants pour aider certains enfants qui ont des difficultés à s’endormir. Ils peuvent être naturels comme le bruit de la mer, de la pluie, ou bien artificiels comme l’aspirateur, le sèche-cheveux, le lave-linge… Ils « habillent » le silence et sécurisent avec un son répétitif.

Avoir la présence d’un parent

Certains enfants ont aussi besoin de la présence d’un adulte pour assurer leur sécurité émotionnelle. Ils sont rassurés par un contact physique : la main dans le dos, des caresses dans les cheveux. La chaleur ressentie et la douceur des gestes apaisent. Parfois, la simple présence dans la pièce d’un parent peut suffire. Ce besoin diminuera avec le temps car votre bébé saura que vous êtes disponible quand il en a besoin.

Observer l’évolution des besoins de votre enfant

Le rythme de sommeil de bébé évolue et ses besoins pour s’endormir peuvent également changer selon les phases de développement qu’il traverse. Tout bébé, il peut avoir besoin de vos bras et de vos bercements pour s’endormir, puis vous noterez peut-être qu’il s’apaise moins facilement dans vos bras, qu’il se tend ou se tortille… Peut-être est-ce le signe qu’il est prêt ou a besoin de s’endormir dans son lit en votre présence puis peut-être seul ? Et bien sûr lors de poussées dentaires ou au moment des grandes acquisitions, il n’est pas rare que des besoins ponctuels réapparaissent : être bercé, que vous restiez. Ces petits retours en arrière le sécurisent et sont éphémères ne vous inquiétez pas.

Gérer l’endormissement pour les plus grands

La peur du noir apparaît chez les enfants à partir de deux ans environ. Et ces craintes vont être nourries par leur capacité d’imagination. Vont alors apparaître des peurs comme celle des monstres ou du loup. Il exprime la peur d’être seul, l’envie de passer plus de temps avec ses parents. Souvent, l’enfant appelle plusieurs fois, se relève, vient « vérifier » que vous n’êtes pas trop loin.

Il existe des livres qui pourront l’accompagner et le temps de lecture avec vous l’aidera à s’apaiser. Vous pouvez également discuter avec lui de ses peurs mais aussi de sa journée, des moments de plaisir qu’il a eu. Certains enfants aimeront particulièrement dessiner le soir pour exprimer à travers leurs traits de crayon leur énergie, leurs émotions, état d’esprit et leurs pensées.

Vous pouvez également mettre en place des solutions simples : ajouter une veilleuse, laisser le couloir allumer, réaménager en déplaçant certains meubles (par ex. enlever le porte manteau qui crée des ombres que l’enfant perçoit comme un monstre…).

Montrer à l’enfant qu’il a le droit d’avoir peur, que vous êtes là pour lui, à l’écoute de ce qu’il exprime comme émotion. Il est cependant déconseillé de « vérifier » qu’il n’y a pas de monstres dans la chambre car pour l’enfant cela signifie qu’il est possible qu’un jour un monstre soit vraiment là.

Eviter les écrans :  télévision, tablette, smartphone pour s’endormir : fausse bonne idée.

Si les écrans semblent apaiser les enfants c’est parce qu’ils arrêtent l’activité motrice en exerçant une sorte de fascination sur notre cerveau. Les écrans n’ont en aucun cas un effet apaisant sur notre cerveau, bien au contraire ! Les images sur écrans par leur rapidité, leurs couleurs sont excitantes et constituent une véritable gêne à l’endormissement pour petits et grands. Les écrans sont donc à éviter à tout âge avant de se coucher et encore plus pour les petits !

Faut-il laisser pleurer son bébé qui lutte pour qu’il s’endorme ?

Ce conseil a été très souvent donné par le passé. Aujourd’hui, les recherches en neurosciences notamment, montrent qu’il est contreproductif et déconseillé de laisser pleurer un bébé pour qu’il s’endorme (et même en règle générale). Quand votre bébé pleure, il exprime une émotion, un besoin ou décharge l’excitation de sa journée. Les jeunes enfants ont besoin d’être accompagnés par un adulte pour traverser leur émotion en toute sécurité. L’adulte contient, donne du sens et sécurise. Si votre bébé pleure, vous pouvez le prendre dans les bras ou l’apaiser par votre voix ou vos gestes. Il va ainsi pouvoir se détendre et s’endormir. Quand les pleurs ne sont pas accompagnés, le cerveau sécrète des molécules de stress qui vont empêcher l’endormissement mais aussi perturber la qualité du sommeil au cours de la nuit ainsi que l’assimilation des expériences vécues donc gêner son développement.

Quand commencer à donner un rythme à bébé ?

Contrairement aux idées reçues le sommeil ne s’apprend pas, c’est une acquisition. Elle se fait donc suivant chaque enfant et ses particularités. Pour aider votre bébé vous pouvez lui donner des repères et mettre en place des rituels pour qu’il repère progressivement la différence entre le jour et la nuit par exemple. Plus vous serez proche de son rythme et vous fierez à ses signes de sommeil plus son rythme va se réguler et ses temps de sommeil s’allonger. Vous pouvez lui donner des repères la nuit s’il se réveille : en mettant très peu de lumière, en chuchotant et en lui expliquant qu’il est l’heure de dormir en réduisant au minimum les interactions. Les rituels avant de dormir (à la sieste et le soir) vont aussi beaucoup aider votre bébé à se préparer au sommeil et lui permettre de se laisser aller plus facilement.

Les siestes de la journée ont-elles un impact sur le coucher ?

Question difficile. De manière générale, non. Si votre enfant fait plusieurs siestes ou qu’il dort longtemps durant ses siestes l’après-midi c’est qu’il en a besoin. Le sommeil de jour est important pour le bébé et le jeune enfant. Si votre enfant ne dort pas suffisamment la journée il peut avoir plus des difficultés à s’endormir le soir car il sera trop fatigué et donc énervé et aura moins de facilité à se laisser aller au sommeil. Il faut également savoir qu’un enfant qui est régulièrement réveillé lors de ses siestes peut progressivement développer des réveils nocturnes car son cerveau intègre « qu’il faut » se réveiller toutes les une heure et demie par exemple. Il est donc déconseillé de réveiller un enfant qui dort (sauf de manière ponctuelle quand l’organisation familiale le rend nécessaire bien sûr). Dans de rares cas, lorsque le rythme de l’enfant est très perturbé une réflexion avec un professionnel de santé (pédiatre, psychologue) peut amener à adopter une stratégie personnalisée pour l’enfant qui nous le reprécisons présente une désorganisation importante du sommeil.

·      Et surtout n’oublions pas la sécurité !

·       Toujours coucher votre bébé sur le dos

·       Laisser son visage dégagé, ne pas placer d’objets dans son lit, ne pas lui laisser de collier ou accroche tétine

·       Maintenir sa chambre à une température de 18/19°C et l’aérer quotidiennement

·       Privilégier les gigoteuses aux couettes et couvertures

·       Avant de surélever son matelas parlez-en avec votre pédiatre et préférez les dispositifs homologués aux solutions maison.

Voir aussi :

A quel âge bébé fait-il ses nuits ?

Pourquoi mon bébé ne dort pas ?

Mis à jour le 16 septembre 2024