Quel budget prévoir pour la garde de bébé ?
Le budget garde de bébé est souvent un sujet de préoccupation pour les parents en fin de congé maternité. Que le couple choisisse d’avoir recours à une assistante maternelle, une crèche ou une garde à domicile, ces solutions représentent souvent un certain coût. Selon le moyen de garde, quel montant faut-il prévoir ? Pour vous répondre, Les Petits Chaperons Rouges étudient chacune de ces options, les frais associés ainsi que possibilités pour réduire ces dépenses.
Quels sont les différents modes de garde et leurs tarifs ?
La crèche collective
Les crèches collectives sont des structures de garde pour 60 enfants maximum, âgés de 2 mois et demi jusqu’à l’entrée à l’école. Elles sont ouvertes du lundi au vendredi sur de larges plages horaires (généralement de 7 h 30 à 18 h 30). Qu’elles soient gérées par un organisme public ou privé, elles sont soumises au contrôle du service départemental de la protection maternelle et infantile (PMI).
Au sein de l’établissement, chaque enfant est pris en charge par une équipe de professionnels de la petite enfance, dirigée par une puéricultrice ou une éducatrice de jeunes enfants. Un pédiatre, un psychologue, une infirmière et éventuellement un psychomotricien peuvent également intervenir. Chacun veille à la santé, à la sécurité et au bien-être des tout-petits.
Les enfants sont répartis par tranche d’âge, pour leur proposer des activités pertinentes en fonction de leur stade de développement, et favoriser leur éveil selon le projet pédagogique. Les repas et les soins sont pris en charge par l’établissement. Pour instaurer une relation de confiance, la plupart des crèches suggèrent de débuter par une période d’adaptation. Cette solution offre une socialisation précoce, permettant l’apprentissage de la vie en société avant l’entrée à l’école. Cependant, les places en crèche sont rares, ce qui nécessite souvent une préinscription dès le début de la grossesse.
Ce mode de garde est connu pour être l’un des plus économiques. Lorsque la structure d’accueil collectif est subventionnée par la CAF, les tarifs d’une place en crèche sont réglementés selon un barème national, en fonction des revenus du ménage. Les frais restent ainsi accessibles aux familles les plus modestes. Le nombre d’enfants gardés influence aussi la facture. D’après ces données, il faut ensuite multiplier le taux horaire par les heures de présence pour calculer le coût de la garde mensuelle.
La crèche familiale
Avec les crèches familiales, 3 à 4 enfants sont accueillis au domicile d’une assistante maternelle qui travaille pour la structure. La professionnelle les emmène une à deux fois par semaine dans les locaux pour des activités collectives.
L’assistante maternelle est employée par une collectivité territoriale ou une association, et doit être agréée par la protection maternelle et infantile (PMI). Les équipes de direction et encadrantes travaillent avec elle pour veiller à la mise en place du projet pédagogique. La famille doit souvent fournir les couches et les repas de leur enfant.
Ce mode de garde offre un compromis entre la nounou et la collectivité. Les parents ne sont pas considérés comme employeurs, et payent directement les frais à l’établissement. Parfois subventionnées par la CAF, ces structures suivent alors les mêmes réglementations tarifaires que les autres crèches. Toutefois, il en existe peu et les places en crèche familiale sont donc rares.
La crèche parentale
La crèche parentale est créée et gérée par les parents eux-mêmes, sous la forme d’une association. Elle ne peut recevoir qu’un effectif réduit d’une vingtaine d’enfants. L’ouverture de la structure nécessite une autorisation du Président du conseil départemental, et le lieu d’accueil doit respecter les normes d’hygiène et de sécurité. La crèche parentale est ensuite soumise à un contrôle régulier de la protection maternelle et infantile (PMI).
Au sein de l’établissement, les enfants sont pris en charge par des professionnels de la petite enfance qualifiés. En revanche, les familles sont tenues de fournir une présence hebdomadaire d’une demi-journée et de s’impliquer dans la gestion de la crèche. Ils déterminent eux-mêmes les règles de fonctionnement de la structure, comme les horaires d’ouverture ou les projets éducatifs. Ce mode de garde nécessite donc une grande disponibilité.
Les tarifs sont relatifs aux salaires des employés, au loyer des locaux et aux éventuelles subventions perçues. Ils dépendent aussi du temps que les parents consacrent à l’établissement. Si la structure d’accueil bénéficie d’aides de la CAF, celles-ci sont généralement inférieures aux crèches collectives. C’est pourquoi le montant des charges mensuelles peut être plus élevé, malgré l’engagement demandé. Quoi qu’il en soit, il existe très peu de crèches parentales à disposition des familles.
Le multi-accueil
Les structures multi-accueil proposent des solutions variées. L’accueil régulier est formalisé par un contrat avec la crèche, et offre des horaires adaptés au travail des parents. L’accueil occasionnel reste ponctuel, mais planifié selon un besoin anticipé. L’accueil d’urgence peut être utilisé en cas d’imprévu dans le mode de garde habituel.
Ses structures peuvent recevoir une quarantaine d’enfants, ce qui est supérieur aux micro-crèches qui se limitent à 10. L’équipe d’encadrement est pluridisciplinaire et intègre une puéricultrice, une infirmière, des éducatrices de jeunes enfants, des auxiliaires de puériculture, et des auxiliaires de la petite enfance.
Ce mode de garde offre une certaine flexibilité aux parents, ainsi qu’un environnement sécurisant et stimulant pour les enfants. Ces derniers sont répartis en sections par tranches d’âge, afin de respecter le rythme et les besoins de chacun. Ces structures visent à favoriser l’autonomie et à préparer à la scolarité. Les couches, le lait et les repas sont pris en charge par l’établissement.
Au même titre que les crèches collectives, les multi-accueil conventionnés sont financés en partie grâce aux aides de la CAF et les tarifs sont calculés en fonction d’un barème national, du quotient familial des parents et du nombre d’enfants pris en charge.
La halte-garderie
La halte-garderie propose un accueil occasionnel et à temps partiel. Elle peut recevoir les enfants de quelques heures à 3 demi-journées par semaine, pour compléter la solution de garde habituelle. Cette solution peut être une transition à la collectivité pour préparer l’enfant à son entrée à l’école, ou un accueil périscolaire. Sachez cependant qu’il est difficile de choisir le planning désiré avec cette option.
Les activités proposées sont encadrées par des professionnels de la petite enfance et visent à favoriser l’autonomie. Ces structures d’accueil collectif sont publiques ou privées, et ont une capacité maximale de 60 enfants, de 2 mois et demi à 3 ans. Elles se trouvent parfois intégrées à un établissement de multi-accueil.
Au même titre que certaines crèches, le coût de la garde par une halte-garderie est généralement réglementé et calculé selon les revenus des parents, la durée d’accueil et la situation familiale.
L’assistance maternelle
L’assistante maternelle est une profession de la petite enfance réglementée, qui ne peut être exercée qu’après obtention d’un agrément du département. La personne propose un mode de garde à son domicile pour 4 enfants maximum, âgés de 2 mois et demi et plus. Elle accompagne les tout-petits dans leur éveil et leur autonomie, en plus de leur fournir les soins quotidiens.
Selon ce qui est convenu, elle peut également se charger des repas, s’occuper des devoirs, emmener et chercher les enfants à l’école, et les garder la nuit ou les week-ends. Le relais d’assistantes maternelles peut vous proposer une liste des professionnelles du secteur, si vous en faites la demande.
Les parents sont alors les employeurs directs, et doivent établir un contrat ainsi que des fiches de salaire. Les deux parties se mettent d’accord sur le tarif horaire brut de base, qui ne peut pas être inférieur à 3,33 €. Celui-ci sera mensualisé en cas d’accueil régulier, en fonction du nombre d’heures de travail par mois. Une facture de régularisation est réalisée chaque année, par calcul de la différence entre les heures rémunérées et les heures effectuées.
Au-delà de 45 heures par semaine, les heures sont majorées selon le taux précisé au contrat. L’assistante maternelle reçoit une indemnité d’entretien pour couvrir les frais liés à l’accueil de l’enfant, son montant variant en fonction des heures de garde.
La garde à domicile
Il est possible de faire garder son enfant à domicile par une personne non agréée, en tant qu’auxiliaire parentale. Cette personne, couramment appelée « nounou », peut s’occuper de vos enfants chez vous, et ainsi vous éviter d’avoir à réveiller et sortir votre bébé avant de partir travailler. Elle peut aussi accompagner ou récupérer les plus grands à l’école. L’emploi d’une garde à domicile est une option pour répondre aux contraintes de certains plannings atypiques, en permettant une intervention le soir, la nuit, ou même le week-end.
Pour trouver une nounou, vous pouvez vous tourner vers la mairie, utiliser des sites internet afin de consulter les profils et les avis de parents, ou passer par une agence privée qui gère les formalités administratives. Le salaire sera basé sur le tarif horaire minimum de 11,38 € brut. Si ce moyen de garde est le plus coûteux, les familles peuvent tout de même recevoir des aides de la CAF pour réduire la facture.
La garde à domicile partagée
Avec la garde partagée, un salarié s’occupe des enfants de deux familles différentes, en alternance au domicile de chacune. Pour que ce moyen de garde soit possible, une bonne entente entre les deux employeurs et une proximité géographique sont nécessaires. Ceux-ci doivent également se mettre d’accord sur le recrutement, leurs attentes et leurs besoins, les habitudes des enfants, les usages familiaux et les vacances.
Cette solution favorise la socialisation, tout en garantissant une facture moins élevée. Un contrat de travail écrit est obligatoire pour chaque famille, qui rémunère ensuite les heures effectuées à son domicile puis déclare le salaire à l’Urssaf service Pajemploi.
La garde avec un Au Pair
Un garçon ou une fille Au Pair est un jeune étudiant étranger, qui peut avoir 18 à 30 ans. Celui-ci vient vivre chez une famille française pour se familiariser avec la langue, en échange de garde d’enfants et de tâches ménagères. Ces activités seront limitées à 30 h maximum par semaine, avec au moins un jour de repos. Cette personne pourra rester 3 à 18 mois.
Elle est logée et nourrie, mais une rémunération supplémentaire est réglementée, comprise entre 295,50 et 354,60 euros par mois. Pour trouver un Au Pair, il est possible de consulter des agences spécialisées ou les petites annonces. En France, la famille d’accueil doit déclarer l’Au Pair à l’Urssaf, le faire immatriculer à la sécurité sociale et payer des cotisations en tant qu’employeur. Un contrat doit être signé entre les deux parties avant l’embauche.
Quelles sont les aides pour faire garder bébé et réduire son budget ?
Afin de vous permettre de financer vos frais de garde d’enfant, la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) propose à certains parents la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Celle-ci est composée de 4 aides différentes.
La prime à la naissance est versée aux parents qui attendent un bébé et dont les ressources sont inférieures au plafond en vigueur. Son montant de 1003,95 € est réglé en une fois au 7e mois de grossesse. Pour en bénéficier, les parents doivent déclarer leur grossesse dans les 14 premières semaines à la CAF et à leur assurance maladie. La prime à l’adoption concerne les familles qui adoptent un enfant de moins de 20 ans. Elle couvre les premières dépenses dans la perspective de l’accueil. Elle s’élève à 2007,91 € et est versée en une seule fois.
L’allocation de base aide les parents à assumer les frais liés à l’enfant en bas âge (moins de 3 ans) ou adopté (moins de 20 ans). Le montant (entre 91,01 et 182 euros par mois) dépend des ressources du foyer, sous condition qu’elles ne dépassent pas les plafonds établis.
La prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) s’adresse aux parents de jeunes enfants (moins de 3 ans) ou adoptés (moins de 20 ans).
Cette aide est soumise au respect des plafonds et à la réduction de l’activité professionnelle :
- 422,21 euros par mois pour un arrêt total ;
- 272,94 euros par mois pour moins de 50 % ;
- 157,44 euros par mois pour 50 à 80 %.
Le complément de libre choix du mode de garde (Cmg) est une aide financière destinée aux parents d’enfants de moins de 6 ans. Son montant mensuel peut atteindre 94,26 € à 498,33 €, selon les ressources du foyer et le nombre d’enfants à charge. Ces derniers doivent alors être confiés à une assistante maternelle, une garde à domicile, une crèche, une association ou une entreprise habilitée.
Notez par ailleurs que les parents ayant des enfants de moins de 6 ans peuvent bénéficier d’avantages fiscaux (crédit d’impôt) pour les frais de garde en dehors de leur domicile. Que vous optiez pour un mode de garde individuel ou collectif, nous vous invitons à vous renseigner directement sur le site de la CAF, afin de connaître vos droits et faire une éventuelle demande.
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Les frais de garde pour un bébé peuvent varier selon la solution choisie (crèche, assistante maternelle, nounou, etc.). Il est important de savoir quels sont les tarifs pratiqués et les conditions pour bénéficier d’aides financières. Il est également préférable d’avoir à l’esprit les avantages et inconvénients de chaque mode de garde.
Voir aussi :